« Une fin d’année morose pour les réformes laitières »

« Dans un contexte européen déprimé, le marché des vaches de réforme recense des prix dégradés depuis l’automne 2019, en particulier en vaches laitières. Malgré des abattages en baisse de 4 % sur les quatre semaines de novembre par rapport à 2018, les cotations enregistrent des niveaux bas début décembre. La vache française P cotait 2,55 €/kg de carcasse en semaine 48, soit un recul de 3 % par rapport à 2018 et de 7 % au regard de 2017. Cette tendance baissière se retrouve partout en Europe et fait pression sur le marché français. Nos principaux fournisseurs, l’Irlande, l’Allemagne et le Royaume-Uni, sont particulièrement touchés. Ces prix en berne en laitières peuvent également s’expliquer par un recul des achats en grandes et moyennes surfaces. Ce débouché constitue un segment phare pour nos réformes laitières puisqu’il permet d’en écouler 77 % des volumes, produits élaborés et plats préparés inclus. Les vaches de races à viande s’en sortent mieux en cette fin d’année 2019. Bien que les prix restent à des niveaux insatisfaisants pour les éleveurs, la pression commerciale est moins forte. La cotation française des vaches R et U au 1^er décembre affiche les mêmes niveaux que l’an passé. Le repli du cheptel allaitant, estimé à 2,4 %, indique que la décapitalisation se poursuit. Les perspectives 2020 se feront au gré du rythme de décapitalisation et du dynamisme de la consommation. On peut néanmoins s’attendre à un allégement sensible du marché européen. »